Histoire en bref

A la fin du XVème siècle apparaît en Espagne un instrument à 5 cordes que l’on nomme vihuela de arco, croissement de la vihuela de mano et de la vièle à archet. De la position posée sur les genoux, telle une guitare, lui vient sa tenue particulière de l’archet par les crins. C’est en Italie au XVIème siècle que l’on adopte la position " à l’italienne " entre les jambes, d’où son nom " viola da gamba " qui l’oppose à la " viola da braccio " et on lui voit ajouter une sixième corde. C’est aussi à cette époque que l’on voit apparaître toutes les tailles de la famille, du dessus à la contrebasse en passant par les tailles et la basse.

L’instrument fait fureur tout d’abord en Italie avec les ricercares (variations pour instrument solo) base de toute la musique soliste en France un siècle plus tard, puis en Angleterre au XVIIème siècle où le consort (de trois à sept violes) en fait l’âge d’or de la viole et c’est seulement à la fin du XVIIème siècle que la viole prend toute son ampleur en France avec le " règne absolu " de la basse de viole grâce aux maîtres tels que Sainte Colombe, Marin Marais, Forqueray qui lui donnent toutes ses lettres de noblesse en faisant un instrument virtuose. En Allemagne, l’instrument fait une apparition plus discrète bien que les compositeurs tels que Telemann et J.S.Bach (3 sonates, airs de cantates et Passion…) l’utilisent avec beaucoup de goût.

Madame Henriette

Madame Henriette jouant de la basse de viole
Jean-Marc Nattier

Sainte-Cécile

Sainte Cécile
Le Dominiquin

La musique évolue, mais la viole ne s’adapte pas avec ses trop nombreuses cordes et finit par disparaître à l’époque de la révolution où tout objet rappelant l’époque glorieuse du Roi Soleil devait être effacée.