58 rue
Viollet le Duc 94210 La Varenne
assoc.caix@orange.fr
L'association a pour but de diffuser la musique ancienne et de développer l'emploi des instruments anciens pour l'interprétation de la musique des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles. Elle a été réée en 1979 pour faire découvrir et faire aimer la viole de gambe en particulier. Qui est Caix d'Hervelois ?
Louis de Caix d'Hervelois est un violiste français né dans la Somme, en 1677 et mort à Paris en 1759. Il fut sans doute élève de Marin Marais et publia quatre volumes de pièces de viole entre 1715 et 1748 et deux volumes de pièces pour la flûte.
A lire :
L’affaire
mise en délibération, elle luy a accordé l’usage de la chambre. ». L’oncle, Louis de Caix, originaire, lui
aussi d'Ainval, frère de Marie, si peu sensible au « bruit de la viole de
gambe » de son neveu, est mentionné auparavant en 1684 : «Louys de
Kais, prêtre du diocèse d’Amiens, chapelain », et plus tard en 1716, lorsque
les chanoines accordent à un autre « l’appartement qu’occupait cy-devant
le Sieur de Caix ». Ses cinq enfants, issus de son union avec Jeanne Ursule Drot,
sont tous joueurs de viole : -
Anne-Marie, l’aînée, (née vers 1714) -
Marie-Anne-Ursule (née à Lyon en 1715), la cadette, -
Barthélémy, dit l’aîné (né à Lyon en 1716), -
Paul, dit le Cadet (né à Lyon en 1717) - et tous
mentionnés sur l’état des symphonistes de la chambre en 1749. (deux
autres enfants, issus de ce couple, semblent morts jeunes : Reine
Marguerite, née à Lyon en 1718, et Joseph, né à Lyon en 1719.)
Louis Dervelois, qui a, entretemps,
enrichi son patronyme en le transformant en « d’Hervelois de Caix »
puis « de Caix d'Hervelois », peut-être pour essayer de prendre part
un peu à la notoriété des de Caix de Lyon, n’apparaît quant à lui sur aucun document
officiel (sans doute parce qu’il n’a occupé aucun poste à la Cour), excepté sur
le privilège que lui accorde le Roi en 1719, et qui lui permet de publier « divers
ouvrages de musique tant vocale qu’instrumentale ». François,
père de 014.) Les pièces de caractères de
Louis de Caix d’Hervelois par Paul Rousseau Les
pièces de la « Troisième Œuvre de Mr de Caix d’Hervelois »
contiennent de nombreux portraits, ou dédicaces qu’il est bien
difficile d’attribuer à des personnages historiques. Tout
d’abord, nous ne pouvons pas définir avec exactitude le genre de la
personne. Par exemple pour un rondeau, le titre est toujours masculin
(Rondeau le Richard), en revanche pour une « muzette », le titre
est toujours féminin (Muzette La Surgère). Ensuite,
les hommages en musique du compositeur peuvent s’adresser à des
individus qui n’ont aucune célébrité et qui font partie d’un
cercle familial ou amical intime. Nous
avons décelé quelques relations peut-être fortuites concernant certaines
pièces : c’est le cas pour LE BARON, LA BIRON, et LE BONNEVAL. Michel Baron (1653-1729) est un comédien, fils d’un comédien
élève et ami de Molière. Jean-baptiste Rousseau inscrit pour son
portrait :
Du
vrai, du pathétique il a fixé le ton
De
son art enchanteur l’illusion divine
Prêtait
un nouveau lustre aux beautés de Racine,
Un
voile au défaut de Pradon. Cet
acteur célèbre disait : « Tous les cent ans, on peut voir un
César ; mais il en faut dix mille pour produire un Baron ». Sa
production théâtrale comporte des comédies mais il écrit également des
chansons et des madrigaux (édités en 1736). Une
anecdote rapportée dans le dictionnaire biographique Michaud nous dit qu’un jour son cocher et son laquais
ayant été battus par ceux du Marquis de Biron, il porta plainte au
Marquis en lui demandant justice. Celui-ci lui dit : » Mon pauvre Baron,
que diable veux-tu que je te dise ? Pourquoi as-tu des
gens ? » Baron
connaissait donc le Marquis de Biron. Le Marquis de Biron, Louis Antoine de Gontaut (1700-1788) est un descendant
des Ducs de Biron dont le château est situé à Biron (Dordogne) ; il devient
Duc de Biron en 1740, puis Maréchal de France en 1757. Propriétaire de
l’Hôtel de la rue de Varenne à
Paris (actuellement Musée Grévin), il est le fondateur de
l’hôpital militaire du Gros-caillou, grâce à sa fortune. A propos de
cet homme généreux, le dictionnaire Michaud nous dit « Il est dommage
que la publication de la commission du vieux Paris de divers rapports de
police nous ait révélé certaines tares de sa vie privée » Une
des filles du Marquis de Biron, épouse en 1717 un cousin, le Comte de Bonneval. Le comte de Bonneval, claude alexandre (1675 – 1747) est un aventurier
extravagant, marin, Colonel des Gardes françaises (1701); une insulte à Mme
de Maintenon le force à se réfugier en Autriche où il sert contre la France
sous les ordres du prince Eugène; mais il revient à Paris en 1717 pour
épouser sa cousine, fille de Biron, qu’il abandonne ensuite pour
retourner en Autriche. Ayant insulté le Prince Eugène, il est privé de ses
dignités, et se réfugie alors en Turquie, où il embrasse l’islam. Devenu
Pacha Achmet, il meurt à Istamboul en 1747. Mais
la gavotte de Caix d’Hervelois intitulée la Bonneval pourrait tout
aussi bien se rapporter à un autre Bonneval. Michel de Bonneval : intendant des Menus Plaisirs, mort en 1766. Il
est cité par Laborde dans son « Essai sur la musique » comme
« un homme de beaucoup d’esprit », qui a donné à
l’Opéra en 1736 « Les Romans » (musique de Niel), en 1737
« Les Amours du Printemps » (musique de Blamont), et en 1745
« Jupiter, vainqueur des Titans » (musique de Blamont et de M. de
Bury). Enfin
il existe un René de Bonneval (mort en 1760), écrivain fécond et
médiocre, qui a écrit une « Apologie de la musique et des musiciens
français » en 1754 et un recueil de chansons mises en musique par
Bertin. LA SURGERE Sans
doute adressée à un des Barons de Surgères, village de Charente dont
l’église à la belle façade romane possède une crypte avec des tableaux
de cette famille. LA BOUSSAC Pièce
peut-être dédiée à un descendant du Maréchal de Boussac (1375 – 1433)
qui a pris part aux campagnes de Charles VII contre les Anglais et les
Bourguignons. Boussac est un Bourg de la creuse bâti sur un rocher escarpé,
entouré de murailles et dominé par un château. LE JOURDAIN Il
est difficile de relier cette pièce à un nom ou à un lieu ; peut-être
s’agit-il d’une personne de la famille noble règnant sur
l’Isle-Jourdain dans le Gers. En
tout cas, il semble peu probable qu’il s’agisse de claude
Jourdain, savant bénédictin (1696 – 1782), professeur de théologie,
archéologue, mort à l’Abbaye de Saint Germain-des-prés en 1782, et qui
ne semble pas du tout appartenir au milieu fréquenté par Caix
d’Hervelois. LA MONGUICHET Il
existe une famille de Montguichet (mariage d’Anne Henriette en 1750
avec un conseiller du Roi Innocent-Jacques Libois à Saint Sulpice de Paris). Géographiquement, il existe un
chemin de Monguichet à Gagny près de Paris, et une rue Monguichet à Mareil
(près de Roissy). « Les Vendangeuses de Monguichet » indiquent la
présence de vignes sur la propriété de Monguichet dans la région parisienne,
ce qui n’a rien d’étonnant au XVIIIème siècle. LA CHASTE SUZANE Le
titre est très certainement en rapport avec l’histoire de « La
Chaste Suzanne » de la Bible (Livre du prophète Daniel). Durant la
captivité des juifs à Babylone, Suzanne est accusée par deux vieux juges
d’adultère parce qu’elle refuse leurs avances. Condamnée à mort,
elle implore Dieu qui « suscite alors l’Esprit Saint dans un jeune
enfant nommé Daniel ». Celui-ci confond les vieillards et innocente
Suzanne qui retrouve son honneur. Caix
d’Hervelois ne peut ignorer cette histoire. Le sujet a été traité par
les plus grands peintres (Véronèse, Tintoret, Rubens, Van Dyck, Rembrandt).
Jean-Baptiste Santerre (1658 – 1717) peint la plus célèbre Suzanne de
l’Ecole française : « Suzanne au bain » (collection du
Louvre). On
peut imaginer que ce tableau a été admiré par Caix d’Hervelois et que
cette pièce tendre et ispirée, marquée « Gravement » y fait
allusion. LA SACHE Une
commune d’Indre et Loire avec une jolie église Romane porte ce nom.
Mais aucun lien n’est établi avec un personnage homonyme. LE D’ALICAN Il
existe un Noël de Lépine d’Alican de Landivisiau, acteur, auteur et
metteur en scène, ayan vécu à l’époque de Caix d’Hervelois. Il
existe également un vin blanc « d’Alican » (Beaumarchais en
possédait dans sa cave). LE RICHARD Peut-être
y-a-t-il un rapport avec un membre de la famille de facteurs et de musiciens
Richard. Robert Richard (milieu du XVIIIème siècle) était un
facteur d’orgues, de clavecins et d’automates, qui vivait rue de
Richelieu à Paris. Son frère Jean était facteur de clavecins. LA D’AUBIGNY Deux
personnages pourraient avoir un rapport avec la pièce de Caix
d’Hervelois : -
Jean Bouteroue dit d’Aubigny (mort en 1732) qui fut l’amant de la
princesse des Ursins : « beau et grand drôle, très bien fait et
découplé de corps et d’esprit ». Sa fille Adélaïde Jeanne
Françoise (née en 1717) qui épouse en 1733 le Marquis d’Armentières,
montre un goût prononcé pour les divertissements. -
Mlle d’Aubigny, dame Maupin (1673 – 1707). Bien
qu’elle soit morte jeune, bien avant la parution de la « 3ème
Œuvre de Caix d’Hervelois », cette femme étonnante a pu
rencontrer le jeune violiste. Elle fait une brillante carrière à
l’Opéra entre 1698 et 1705 avec sa magnifique voix de contralto. De
première force à l’épée, elle blesse trois adversaires l’ayant
provoquée. C’est elle également qui enlève une jeune fille d’un
couvent dans des circonstances bizarres et romanesques. Condamnée au feu par
contumace, elle s’en sort en renvoyant la jeune fille dans sa famille.
Elle prend sa retraite de l’Opéra à la suite de la mort de la Comtesse
de Florenzac, son amie et protectrice.
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Les différents moyens de l'Association : - un service de location d'instruments (80 violes de gambe) - Expositions - conférence : 2 expositions photographiques, l'une comprenant 60 photos N&Bl de Jean-Paul Dumontier "la facture instrumentale" créée en 1985 expliquant le déroulement de la fabrication d'un instrument baroque par le luthier Pierre Jaquier, l'autre comprenant 25 photographie en couleur du tournage du film d'Alain Corneau "Tous les Matins du Monde" et 5 instruments qui servirent au tournage accompagnée d'une conférence de Jean-Louis Charbonnier qui fut assistant musical et professeur de musique des acteurs. - L'Ensemble baroque Marin MARAIS propose concerts, animations, disques.... - l'enregistrement de nombreux disques dont le grand projet réalisé entre 1990 et 2010 d'enregistrement des 584 pièces de violes de Marin Marais (23 CD). - éditions de partitions : plus de 30 titres
aux Editions Zurfluh, Heugel et Robert Martin - les stages : Glay 1979, Fontainebleau 1980, Saint-Maur
1981, La Bussière 1982, Semur en Auxois 1983, Créteil 1984, Paris 1985,
Dieppe de 1992 à 2001, puis Ancelle, Arvillard, Gourdon, St Jean d'Angely, Abbaye Royale de Fontevraud, Abbaye de Pontlevoy et enfin Domaine de Traversais à Bonneuil-Matours ... En 2020, le relais a été pris par l'Association "Les Amusemens". - organisation de concerts : Festival des Instruments Anciens, Paris 1981-1990 - Festival de Musique Ancienne de Dieppe 1992- 2001 - Festival Internationnal de viole de Gambe d'Asfeld depuis 2002 - festival Marin Marais à Paris depuis 2006...
Pourquoi les instruments anciens? Il s'agit pour nous, au travers de
l'utilisation de ce type d'instruments, de retrouver les sonorités, les
phrasés utilisés à chaque époque qui ont été oubliés au fil du temps,
notamment à la période romantique qui a vu l'évolution et la transformation
des instruments avec en particulier l'utilisation systématique du vibrato qui
a boulversée l'interprétation et transformé la sensibilité musicale. Enfin,
faire ressortir des trésors du patrimoine français : partitions,
traités, et instruments tels que la viole, le théorbe, le clavecin qui sont
des témoins précieux du passé, n'ayant pas subi de transformations pour
s'adapter au style classique puis romantique.. la création de l'association Caix d'Hervelois
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